Le droit international et l'adaptation aux changements climatiques: que faut-il espérer de l'action multilatérale?
Résumé de la présentation
La COP30 s’achève sur un bilan mitigé, malgré les attentes suscitées par l’avis consultatif rendu en juillet 2025 par la Cour internationale de justice de La Haye. L’adaptation, pourtant pilier fondamental de l’Accord de Paris aux côtés de l’atténuation et du financement, semble négligée dans les négociations récentes faute d’objectifs chiffrés, de mécanismes contraignants et de financements suffisants. Cette présentation explore la place du droit international pour relancer l’action multilatérale en matière d’adaptation et interroge le potentiel du contentieux climatique comme levier d’ambition. Longtemps centré sur la réduction des émissions, ce contentieux évolue et pourrait influencer les politiques publiques. L’objectif : dresser un bilan critique de ce phénomène émergent et comprendre plus généralement la place de l’adaptation au cœur de la gouvernance climatique mondiale.
Objectifs d'apprentissage :
Comprendre la place de l'adaptation dans le cadre multilatéral sur le climat et le potentiel du droit international pour faire progresser les objectifs mondiaux en matière d'adaptation.
Expliquer les évolutions récentes en la matière (décision de la Cour internationale de justice, retour sur la COP30 de Belém, etc.).
Analyser l’évolution du contentieux climatique national en matière d'adaptation et son impact possible sur les politiques publiques.
Présentateur
Camille Martini est doctorant au sein des facultés de droit de l’Université Laval et Aix-Marseille Université. Il est récipiendaire de la bourse d’excellence Réal-Décoste/Ouranos du FRQNT et membre du programme Thèses de l’Agence française pour la transition écologique (ADEME). Avant de se dédier à temps plein à ses recherches de doctorat, Camille a pratiqué le droit international comme avocat aux barreaux de New York et de Paris. Il enseigne également le droit international public, les négociations internationales, et le droit international de l'environnement à l'Université de Sherbrooke et l'Université Laval.