Bâtir un Québec résilient : un an après les recommandations du GEA
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À propos

Il y a un an, le Groupe d'experts en adaptation (GEA) publiait un rapport soulignant l'importance croissante de préparer le Québec aux réalités des changements climatiques. Les événements récents (feux de forêt, inondations, glissements de terrains, défaillances d’infrastructures) nous rappellent avec force la nécessité d'anticiper et de gérer les impacts de ces changements sur nos communautés et notre économie. Si les coûts humains, économiques et sociaux de ces événements sont significatifs et appelés à s'intensifier, des pistes d'action concrètes existent pour renforcer notre résilience et réduire les coûts.

Les données récentes illustrent cette réalité. En 2024, les pertes assurées liées aux catastrophes naturelles ont battu des records en atteignant 8,5 milliards de dollars au Canada, dont 2,8 milliards au Québec1. Bien que ces chiffres soulignent l'ampleur des défis à venir, ils mettent également en lumière l'urgence d'investir dans des mesures d'adaptation efficaces pour limiter les coûts futurs, qui pourraient atteindre 25 milliards de dollars annuellement.

Des solutions concrètes sur la table

Le rapport du GEA, publié il y a un an, propose une feuille de route constructive pour bâtir un Québec plus résilient. Ses 20 recommandations, articulées autour de cinq axes clés (écosystèmes, santé, infrastructures, économie et mobilisation des acteurs) offrent des solutions pratiques pour renforcer la capacité individuelle et collective à faire face aux changements climatiques.

L'adaptation est un effort qui requiert l'engagement de l'ensemble des ministères et des acteurs de la société. Intégrer les scénarios climatiques dans nos politiques publiques, réduire les risques à la source et soutenir les populations les plus vulnérables sont des démarches essentielles qui nécessitent une collaboration intersectorielle et une prise en compte systématique de l'adaptation dans toutes les sphères d'intervention.

Passer des recommandations à l’action

Le gouvernement et les municipalités ont déjà entrepris des actions en matière d’adaptation tel que le projet de modernisation du cadre réglementaire en milieux hydriques et la bonification des programmes de soutien aux municipalités. Cependant, le passage à l'action doit s'accélérer considérablement. Certaines recommandations du GEA sont applicables rapidement, souvent sans grands investissements, par l'optimisation de programmes existants, l'intégration de scénarios climatiques futurs, une meilleure coordination, la définition de priorités claires et un soutien accru aux acteurs locaux. Agir dès maintenant est un impératif économique et humanitaire, car chaque jour de retard se traduit par des coûts humains et financiers exponentiellement plus élevés demain.

Un nouveau sous-comité pour accélérer la mise en œuvre

Dans cette optique, le Comité consultatif sur les changements climatiques (Comité) et ses partenaires se mobilisent pour accompagner cette action collective. La création d'un sous-comité permanent dédié à l'adaptation, composé d'experts issus de disciplines clés, témoigne de cette volonté. Ce sous-comité aura pour mission de soutenir les ministères, les municipalités et les autres acteurs dans l'interprétation et la mise en œuvre des recommandations du GEA. Il incarne un engagement envers le dialogue, la cohérence et l'apport d'une expertise technique et stratégique essentielle pour naviguer dans cette nouvelle ère climatique. L'heure n'est plus à la contemplation, mais à l'action concertée et résolue pour bâtir un Québec plus sûr, plus résilient et durable pour les générations futures.

1 Bureau d’Assurance du Canada
 

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