Comprendre la science de l'adaptation

La démarche d’adaptation se décline en plusieurs étapes qui peuvent se présenter de différentes façons. Celle proposée ci-dessous comporte quatre grandes étapes, précédée par une phase de sensibilisation des parties prenantes. 

Étapes de la démarche d'adaptation

La démarche d’adaptation est un processus continu et itératif qui doit tenir compte des nouvelles connaissances ou des changements dans le système. Par exemple, une meilleure compréhension du climat peut remettre en question l’ampleur des risques anticipés, tandis qu’un changement important de la réglementation (municipale ou provinciale) pourrait influencer les mesures d’adaptation potentielles ou forcer une modification de celles déjà en place.

La démarche d’adaptation vise également une compréhension globale et intégrée des enjeux car ceux-ci sont multiples et peuvent aussi être reliés les uns aux autres. Par exemple, l'abaissement potentiel des niveaux d’eau dans le bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent, dû aux changements climatiques, touche plusieurs secteurs, notamment le transport, l’énergie, l’agriculture. Cette approche transversale des enjeux permet d’élaborer des stratégies d’adaptation qui soutiennent tous les secteurs touchés.
 

Figure 1

 

Éviter la maladaptation

Peu importe l’approche préconisée pour la planification de solutions d’adaptation, la mise en œuvre de certaines mesures peut tout de même conduire à la maladaptation, c’est-à-dire qu’elles aggravent les problèmes plutôt que de les diminuer. Par exemple, pour s’adapter aux aléas côtiers croissants, la mise en place d’un enrochement ou d’un mur de protection sur un terrain côtier peut, dans certains cas, accentuer l’érosion sur les terrains adjacents.

Pour éviter la maladaptation certains facteurs peuvent être pris en considération lors du choix d’une mesure d’adaptation. Par exemple, elle pourrait générer des co-bénéfices environnementaux, sociaux ou économiques et contribuer à atténuer de multiples risques simultanément. En considérant ces facteurs, il est possible d’éviter la maladaptation, et ce même en contexte d’incertitude dans les projections climatiques .
 

Photo ci-contre : Lorsque les vagues frappent un mur ou un enrochement, leur énergie est réorientée aux extrémités de l'ouvrage, ce qui peut accélérer l'érosion des rives voisines. C'est ce que l'on nomme l'effet de bout. Source : Ministère de la sécurité publique du Québec

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