Infrastructures

 

Grâce à des choix intelligents et des investissements ciblés, il est possible d’adapter les infrastructures au climat de demain pour maintenir la fiabilité et la continuité des services rendus. Il s’agit pour cela d’être proactif afin de réduire le risque de dommages, réduire les coûts d’entretien et de réparation, augmenter la sécurité des infrastructures et des populations et réduire les inégalités. Pour ce faire, plusieurs actions peuvent être mises en place.

Bonnes pratiques

Les changements climatiques doivent être considérés dès la conception, pendant la construction, et jusqu’à l’entretien, la démolition ou le remplacement des infrastructures. L’adaptation des normes et des codes nationaux et provinciaux relatifs aux critères de conception et aux techniques de construction des infrastructures est également une façon d’augmenter la résilience de celles-ci. Cela implique nécessairement de changer les pratiques actuelles. L’ensemble des pratiques de conception, de localisation, de construction, d’opération, de gestion, d’entretien et de réfection des infrastructures doivent également être revues en fonction des impacts des changements climatiques.

Il existe plusieurs solutions concrètes d’adaptation pour mieux concevoir les ouvrages au Québec. Par exemple, l’utilisation de types d’asphalte qui ont une meilleure résistance aux cycles de gel-dégel diminue les formations de nids de poule dans le réseau routier. La gestion des précipitations intenses en milieu urbain est facilitée par l’utilisation de techniques alternatives de construction, combinant par exemple l’agrandissement des conduites et l’installation de bassins de biorétention.

En termes d’entretien des infrastructures, il est aussi préférable d’agir de façon préventive et non réactive pour anticiper les bris et les interruptions de service. Par exemple, pour contrer les impacts du dégel du pergélisol au Nunavik, la modernisation et la remise à neuf de certaines infrastructures, comme les bâtiments et les pistes d’atterrissage, permettraient de retarder ou de réduire les coûts et les dommages tout en assurant la continuité des services essentiels aux habitants.

 

Enfin, des interventions favorisant la complémentarité des méthodes de conception plus traditionnelles et l’utilisation de solutions basées sur la nature s’avèrent souvent très efficaces pour s’adapter aux changements climatiques.  Par exemple, augmenter les espaces végétalisés et les plans d’eau, verdir les rues et les ruelles, implanter des toits verts, permettent de ralentir le ruissèlement en milieu urbain et réduire la pression sur les infrastructures de gestion des eaux pluviales. Le verdissement urbain répond aussi aux enjeux engendrés par les canicules grandissantes et est complémentaire aux stratégies de construction éco énergétique pour améliorer le confort thermique à l’intérieur des bâtiments. 

Photo : Transformation de la rue Saint-Maurice, Ville de Trois-Rivières

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