Feux de forêt

Plusieurs facteurs influencent les feux de forêt. Il est donc complexe de déterminer quelle part de ceux-ci sont attribuable aux changements climatiques. En effet, l’influence humaine, la quantité et le type de combustible jouent un rôle important et contribuent aux incendies de forêt. 

La variabilité interannuelle

 

variabilité interannuelle feux de forêt Québec

 

Figure 1 : Variabilité annuelle de la superficie forestière brûlée et nombre d'incendies de forêt entre 1990 et 2021 au Québec. L'histogramme orange représente les aires annuelles brûlées, tandis que la ligne noire représente le nombre de feux par année. (tiré de : National Forestry database, 2023).

Comme l’illustre la figure ci-contre, il existe une grande variabilité interannuelle des feux de forêt au Québec. Cette variation peut être attribuée aux multiples facteurs qui exercent une influence sur les incendies de végétation. Il est également notable qu’aucune tendance significative ne peut être observé pour la période allant de 1990 à 2021. Cette absence de tendance s’explique en partie par la courte durée de cette période, qui ne permet pas de saisir pleinement les impacts des changements climatiques, lesquels nécessitent une observation sur une période de temps beaucoup plus longue. En outre, les données spécifiques sur les feux de forêt au Québec ne sont disponibles que depuis le début des années 1990, ce qui rend impossible l’indentification de tendances basées sur des données antérieures. 

L’influence du climat et de la végétation sur les zones de feux de forêt au Québec

 

superficies brulées canada

 

Figure 2 : Superficies brûlées au Canada entre 1995 et 2019 (tiré de : RNCan, 2023b).

Les conditions climatiques et la variété d’essences forestières varient considérablement d’une région à l’autre de la province, ce qui influe sur l’apparition et la propagation d’un feu. Par exemple, le climat est généralement très humide sur la Côte-Nord, tandis que la Baie-James connaît un climat relativement plus sec, ce qui la rend plus propice aux incendies de forêt. 

Dans le nord de la province, les conifères sont plus abondants que dans le sud. Le Nord québécois est ainsi plus propice aux incendies. De plus, les tendances indiquent que la fréquence des feux de forêt est également plus élevée dans le nord et l’ouest par rapport au sud et à l’est de la province, ce qui peut s’expliquer par des quantités moindres de précipitations dans ces régions. En effet, de plus faibles précipitations contribuent au maintien de la végétation sèche, augmentant le potentiel de combustibilité.  

Le réchauffement dans les années récentes suggère une augmentation des températures propices aux feux de forêt dans ces régions. Cette tendance devrait donc se poursuivre dans le contexte des changements climatiques. En ce qui a trait à la foudre, aucune tendance concernant son intensité ou sa fréquence n’est disponible à ce jour. 

 

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