Feux de forêt

Les forêts couvrent près de 1 million de kilomètres carrés au Québec, soit plus de la moitié de tout le territoire de la province. Un événement de feux de forêt devient donc rapidement préoccupant. C’est particulièrement le cas lorsque celui-ci touche la forêt boréale qui joue un rôle essentiel pour la biodiversité et qui fournit des ressources précieuses pour l’économie de la province. Malheureusement celle-ci est davantage touchée par les feux de forêt, en raison de la présence d’une grande quantité d’espèces résineuses qui sont beaucoup plus inflammables que les feuillus.

Les feux de forêt : un phénomène naturel 

Phénomènes naturels ayant toujours existé au Québec, les feux de forêts font partie intégrante de la régénération écologique, du contrôle des maladies et des parasites ainsi que de la diversité des écosystèmes forestiers. 

Cependant, les changements climatiques, notamment le réchauffement de la température et la diminution de l’humidité, créent un climat plus propice à des feux plus fréquents, plus intenses et plus imprévisibles.

 

La saison des feux

 

480 icone incendie

par année en moyenne

Au cours des dix dernières années, le Québec a enregistré en moyenne 480 incendies de végétation chaque année. La saison des feux s’étend généralement d’avril à octobre, quoique la période entre avril et juin est généralement la plus intense. Au printemps, les premiers feux surviennent principalement dans le sud de la province. La fonte hâtive de la neige et la maturation incomplète des feuilles favorisent la sécheresse des combustibles forestiers et ainsi, la propagation des incendies. Cependant, juin reste le mois enregistrant les plus grandes superficies forestières brûlées dans l’ensemble de la province.

Des feux de forêt dévastateurs au Québec

Bien que le Québec connaît généralement des épisodes de feux de forêt chaque année, certains d’entre eux ont été plus dévastateurs. Par exemple, l'immense brasier de Baie-Johan-Beetz sur la Côte-Nord en 2013, a entraîné la fermeture de la route 138 pendant plusieurs jours, rendant plusieurs villages inaccessibles à l’est de la municipalité. 

Plus récemment, au printemps et à l’été 2023, des températures élevées combinées à un manque prolongé de précipitations ont créé les conditions météorologiques propices à la création et à la propagation rapide de plus de 700 feux de forêt au Québec. Ceux-ci ont brûlé plusieurs centaines de milliers d’hectares de forêt à travers plusieurs régions de la province, en plus d’entraîner l’évacuation de plusieurs milliers de personnes. Ils ont aussi affecté la qualité de l’air à plusieurs centaines de kilomètres, y compris dans les villes de Montréal et New York.  

Facteurs à l'origine des feux de forêt

Les feux de forêt sont le résultat d’une combinaison de facteurs naturels tels que la topographie, les conditions météorologiques et climatiques ainsi que la disponibilité et le type de combustibles. Ces facteurs interagissent et composent le triangle du feu régissant le comportement des incendies. Ainsi, chaque feu de forêt est unique, car il dépend de l’environnement spécifique dans lequel il se produit et évolue. 

Facteurs climatiques 

Les conditions météorologiques et climatiques jouent un rôle crucial dans l'apparition et la propagation des feux. Les températures élevées et les périodes prolongées sans précipitation augmentent le risque. De plus, les vents forts peuvent propager les flammes sur de longues distances et aider à la combustion en fournissant de l’oxygène. 

Au Québec, la foudre est la principale cause des incendies de forêt. Elle est responsable de plus de 80% des feux de forêt dans la province. 

Autres facteurs 

Le déclenchement d’un incendie de forêt n’est pas toujours d’ordre naturel. En effet, l’activité humaine joue un rôle majeur et sont sources potentielles d’incendies accidentels. 

  • feux de camp négligents

  • cigarettes mal éteintes

  • brûlages de déchets non contrôlés 

  • lacunes dans les pratiques forestières ou agricoles

  • présence croissante d’infrastructures humaines en périphérie des zones boisées 

L’accumulation de matières combustibles présentent naturellement dans les forêts augmente également le risque d’incendies. Ces matériaux représentent toute matière organique, vivante ou morte, qui peut s’enflammer, brûler et faciliter la propagation du feu. Les peuplements de conifères sont par exemple plus propices à une propagation rapide des incendies que les peuplements feuillus, généralement plus gorgés d’eau.  

 

Consulter les changements observés 

 

button back to top