Pluie verglaçante

Mesures d’adaptation en santé physique
 

Différentes solutions d’adaptation existent afin de diminuer les conséquences des épisodes de pluie verglaçante sur la santé humaine. 

Le gouvernement du Québec propose une série de mesures de prévention individuelle pour limiter les impacts de ces événements sur la qualité de vie de la population. 

Apprenez-en plus sur le site du gouvernement du Québec.

 
Mesures d’adaptation pour le secteur énergétique

 

Les impacts du verglas sur les infrastructures électriques sont très fréquents et posent de nombreux problèmes d'entretien, de longévité du service électrique et de longévité des installations. À la suite de l’épisode de verglas de 1998, l’institut de recherche d’Hydro-Québec a testé des lignes expérimentales capables de reproduire des conditions de verglas et certains concepts et paramètres ont été intégrés aux normes et méthodes de construction. D’autres techniques, telles que l’enfouissement des lignes électriques ont été étudiées à travers des projets pilotes en Gaspésie et en Mauricie. En effet, cette technique permet de protéger les fils contre les intempéries comme le verglas. Au Québec, environ 11% des lignes électriques de distributions sont souterraines dont plus de la moitié du réseau de Montréal. Cependant, l’enfouissement est une solution coûteuse et nécessite un entretien plus fréquent et plus difficile par rapport aux réseaux aériens.

Concernant le renforcement du réseau de transport et de distribution d’électricité, il est possible de remplacer les poteaux électriques par des poteaux composites beaucoup plus résistants dans des secteurs stratégiques ou bien d’utiliser des pylônes antichute en cascade, lesquels sont désormais installés sur le réseau à tous les 10 pylônes. À ce propos, Hydro-Québec prévoit déjà des actions dans ce sens dans son plan d’adaptation aux changements climatiques 2022-2024, notamment le remplacement de 500 poteaux composites dans des secteurs stratégiques qui sont actuellement au nombre de 50 sur le réseau.

Enfin, Hydro-Québec travaille à améliorer la résilience des collectivités afin de pouvoir leur donner une capacité électrique d’appoint lors des pannes (génératrices, centre d’hébergement, etc.). D’autres dispositifs préventifs existent et sont déployés sur le réseau de Hydro-Québec comme les sondes de mesures permettant d’évaluer la quantité de verglas et d’observer l’état de la structure en temps réel ou encore la mise en place d'ouvrages de protection des réseaux routiers et des infrastructures.

 
Mesures d’adaptation pour les forêts et les arbres
 

La forêt peut subir des perturbations lors des épisodes répétés de verglas. Bien que les arbres possèdent une bonne capacité d’adaptation face à ce phénomène, le principal défi réside dans la fragilisation des branches et les chutes sur les voies de circulation. L’action de prévention ou d’adaptation la plus utile est l’entretien des arbres en fonction de leur état de santé et de croissance, de leur espèce ou en fonction de leur sensibilité au verglas. Il est aussi possible de tailler les arbres afin de créer des cimes plus résistantes. 

La diversification des essences d’arbres dans les forêts urbaines est aussi une solution pour lutter contre le stress lié au verglas, notamment en misant sur des espèces généralement plus résistantes aux divers aléas climatiques (pruche du Canada, l’érable à sucre ou l’ostryer de virginie). D’ailleurs, à ce sujet, divers acteurs dont Hydro-Québec et le gouvernement sont en collaboration afin de trouver des solutions pour mieux gérer la végétation via l’implantation de bonnes pratiques de plantation et de réglementation adéquate. De plus, un budget de 130 millions est prévu pour l’abattage de 75 000 arbres et l’élagage.

 
 
Mesures pour le secteur agricole
 

Concernant le secteur agricole, quelques mesures peuvent être mises en place pour réduire les impacts liés à la pluie verglaçante et au verglas. Des mesures pour adapter les bâtiments agricoles durant l’hiver sont proposées dans le plan d’adaptation du centre du Québec d’Agriclimat. Il est notamment recommandé de se doter d’une source d’énergie de remplacement en cas de pannes de courant, lesquelles surviennent souvent lors des tempêtes de verglas.

Pour les serres, plusieurs mesures d’inspection permettent de prévenir des dégâts du verglas. Par exemple, il s’agit de surveiller la capacité portante des serres qui, selon les constructeurs, peuvent soutenir jusqu’à 5,2 livres par pouce d’épaisseur, et d’évaluer la déformation structurale des serres. Pour les serres non chauffées, il est conseillé de déglacer ou de chauffer pour éviter une accumulation trop importante.

Enfin, pour le verglas ainsi que pour tous risques climatiques, il peut être judicieux pour certains agriculteurs vulnérables de souscrire à un programme d’assurance qui vise à protéger les entreprises agricoles contre la perte de leur récolte due à un évènement climatique. Par exemple, la financière agricole du Québec protège contre les dommages causés aux pommiers par la pluie verglaçante.

 

Autres mesures 
 

Finalement, le principal défi demeure l’utilisation de meilleures projections climatiques et le fait d’établir des mesures d’adaptation opérationnelles pour l’anticipation des impacts potentiels des épisodes de pluie verglaçante. 

De plus, les outils de communication tels que les systèmes d’alerte et de surveillance sont aussi à améliorer bien qu’ils soient suffisamment efficaces aujourd’hui.

 

Pour en savoir plus sur le système d’alerte canadien et de surveillance québécoise :

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