Pluie verglaçante

La nature complexe et très locale de la pluie verglaçante pose des défis dans la collecte de données. Les observations de pluie verglaçante indiquent généralement sa présence plutôt que son accumulation, ce qui fait en sorte que les données sont souvent exprimées en termes d’heures d'occurrence plutôt que d’accumulation.  

Apprenez-en plus sur l'évolution de la pluie verglaçante au Québec. 

Entre 1979 et 2016, les observations montrent un nombre médian d’heures annuelles de pluie verglaçante (Fig 3) plus élevé dans les vallées du Saint-Laurent et de l'Outaouais, atteignant de 40 à 50 heures par an, suivies du Saguenay avec des valeurs de 30 à 40 heures annuelles. 

Dans l'est du Québec et sur la Côte-Nord, on observe généralement entre 10 à 20 heures de pluie verglaçante par an. Ce nombre diminue graduellement en se déplaçant vers le nord du 50e parallèle et les stations situées sur les rives de la baie d’Hudson et la baie d’Ungava enregistrent moins de 10 heures de pluie verglaçante par an.

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Figure 3 : Nombre médian d’heures annuelles observées de pluie verglaçante aux stations météorologiques pour la période 1979—2016. Données de McCray et al. (2019).

Il est important de noter qu’au sein d'une région, les caractéristiques topographiques et les variations du profil de température peuvent entraîner des écarts notables dans le nombre d'heures annuelles de pluie verglaçante sur de courtes distances. 

La pluie verglaçante est fonction du climat propre à chaque région. Dans le sud du Québec, les épisodes de pluie verglaçante sont généralement plus fréquents en décembre et en janvier, à la fin de l’automne et, dans une moindre mesure, en février et mars. Dans le nord du Québec, où les hivers sont plus vigoureux, la pluie verglaçante est observée principalement au printemps, ainsi qu’à l’automne avec une occurrence moindre. 

Épisodes extrêmes de verglas

 

Les événements de verglas les plus importants sont généralement associés à des pluies verglaçantes de longue durée, soit des épisodes qui durent plus de 6 heures. Ils représentent environ 20% des épisodes nord-américains.

Les épisodes les plus extrêmes, comme la crise du verglas de 1998, sont très rares au Québec. Ils sont caractérisés par une durée de 18 heures et plus.

Durant toute la période entre 1979 et 2016, la plupart des stations météorologiques ont enregistré moins de 4 de ces événements, à l’exception de Mirabel et Dorval qui en ont respectivement recensé 7 et 6, tel que montré sur la Figure 4.  

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Figure 4 : Nombre d’événements de plus de 18 heures de pluie verglaçante observés aux stations météorologiques pour la période 1979—2016. Données de McCray et al. (2019).

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