Hausse du niveau de la mer

Face aux impacts de l’élévation du niveau de la mer, l’adaptation est essentielle pour assurer la santé et la sécurité des communautés, préserver les infrastructures et renforcer la résilience des écosystèmes côtiers.

Les mesures d’adaptation physique à la hausse du niveau de la mer se regroupent généralement en 5 grandes catégories : 

  • La non-intervention (dans certains cas), qui consiste à ne pas intervenir.

  • La relocalisation qui consiste à déplacer des bâtiments, des ressources ou même des communautés hors de la zone à risque.

  • La protection qui consiste généralement à l’établissement de barrière physique entre la terre et l’eau, tel que des enrochements ou des digues.

  • L’adaptation basée sur les écosystèmes qui consiste à aménager des milieux naturels, comme la végétalisation des berges ou des marais salés pour permettre à l’eau de circuler davantage à l’intérieur des terres.

  • L’accommodement qui consiste à créer des aménagements dans les zones côtières pour favoriser le passage de l’eau.

 
Recharge de plage et déménagement d’un bâtiment historique à La Grave
 

Le littoral des Îles-de-la-Madeleine subit déjà d’importants impacts liés aux changements climatiques, lesquels se traduisent notamment par l’élévation du niveau de la mer.

Face à cet aléa climatique, une analyse coûts-avantages a été menée afin de déterminer la solution d’adaptation la plus appropriée. La recharge de plage a été sélectionnée en raison du fait qu’elle s’avérait la plus bénéfique au contexte local. Les principaux éléments qui ont mené au choix de cette mesure sont :

  1. Le coût de mise en œuvre relativement faible

  2. L’augmentation de la valeur d’usage du littoral grâce à cette initiative

  3. La localisation de la plage dans un secteur au riche patrimoine culturel et historique

En 2021, à La Grave, plus de 75 000 tonnes de matériaux granulaires ont été réparties sur 640 mètres et un bâtiment commercial historique a aussi été déplacé. Quatre ans plus tard, la recharge de plage joue encore son rôle de protection, et ce, malgré le passage de la tempête post-tropicale Fiona en 2022.

 

Projet de recherche | Analyse coûts-avantages des options d’adaptation en zone côtière aux Îles-de-la-Madeleine

Ce projet a permis de soutenir les municipalités et parties prenantes dans leurs efforts pour mieux gérer les aménagements et actifs côtiers sur le long terme et pour justifier certaines interventions préventives, notamment aux Îles-de-la-Madeleine. 

 
Mieux comprendre la salinisation des eaux souterraines
 

Mené par une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski, le projet O’Salis évalue les risques de salinisation des ressources en eaux souterraines côtières au Bas Saint-Laurent et en Gaspésie. Avec la montée des eaux et la récurrence des inondations côtières, l’intrusion d’eau saline menace la ressource souterraine pour 50 % de la population qui l’utilisent pour s’approvisionner en eau douce.  

La phase 1 de cette initiative a compris :

  1. L’analyse de l’eau d’une centaine de puits privé afin de détecter d’éventuelles infiltrations d’eau salée

  2. L’anticipation des zones plus vulnérables à la submersion côtière d’ici 2055 et 2100 grâce des modélisations climatiques

  3. Le dialogue auprès des habitants et des acteurs locaux, lequel a favorisé une meilleure compréhension des risques liés à la salinisation

La deuxième phase du projet, O’Salis 2.0, permettra de renforcer les capacités de résilience des populations dans un contexte de changements climatiques par la documentation et l’atténuation des impacts de la salinisation des sources d’approvisionnement en eau souterraine et par la prévention de ses impacts sur la santé humaine. 

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