Pluies extrêmes

À l’échelle planétaire, la tendance à la hausse des pluies extrêmes fait consensus parmi la communauté scientifique. Cependant, à l’échelle locale, il est plus difficile de détecter cette tendance pour les pluies extrêmes de courtes durées. 

 

Changements observés à l’échelle mondiale

En moyennant les données à l’échelle mondiale, on observe une augmentation des pluies extrêmes, notamment des pluies maximales annuelles sur un jour. 

Changements observés au Québec et au Canada

Les analyses les plus récentes des archives pluviométriques suggèrent une hausse des pluies extrêmes de courtes durées (5 minutes à 24 heures) dans plusieurs régions du Canada. Cette tendance, qui n’avait pas été observée auparavant, s’explique en partie par la prise en compte de stations pluviométriques additionnelles et de plusieurs nouvelles années de données. L’utilisation d’une approche régionale, regroupant les données de plusieurs stations d’une région, a également contribué à la détection de ces tendances.

Difficile d’établir des tendances dans les observations de pluies extrêmes

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi il est difficile de détecter des tendances passées dans les séries de pluies extrêmes à partir des données enregistrées aux stations météorologiques au Canada :  

  • Les pluies extrêmes sont des événements rares et peuvent être très localisées, comme les orages estivaux. Cela signifie qu’elles peuvent échapper aux stations pluviométriques locales. 

  • L’intensité des pluies extrêmes est soumise à une grande variabilité interannuelle, c’est-à-dire qu’elles varient fortement d’une année à l’autre. Certaines années peuvent connaître des pluies extrêmes exceptionnelles, alors que d’autres années peuvent être nettement moins importantes. 

Pour mieux détecter ces tendances, il faudrait des séries de données très longues et un nombre conséquent de stations pluviométriques. Or, au Canada, les archives de précipitations fiables ne couvrent que quelques décennies, et le nombre de stations demeure petit considérant l’étendue du territoire. De plus, la majorité des stations pluviométriques sont concentrées dans la partie sud, offrant une couverture spatiale très hétérogène.

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