Pluies extrêmes

Le Québec connait des épisodes de pluies extrêmes où les hauteurs d’eau générées dépassent largement les normales. Ces épisodes ont lieu souvent en été, pour les pluies de courtes durées (de l’ordre d’une heure), ou en automne ou au printemps, pour les pluies de plus longues durées.

En raison des changements climatiques, la fréquence et l’intensité des pluies extrêmes augmente et continuera d’augmenter.  Ce changement aura des impacts majeurs pour les infrastructures et les communautés qui ne sont pas adaptées pour faire face à ce type d’aléa. 

Définition | Pluies extrêmes

Les pluies extrêmes sont définies de deux façons.

La première, qui demeure la plus commune, consiste à les définir comme les pluies maximales d’une durée donnée enregistrée chaque année. Par exemple, si l’on s’intéresse aux pluies d’une durée d’une heure, on identifie pour cette durée la pluie maximale enregistrée chaque année. On parle alors de pluie maximale annuelle de durée d’une heure. 

La deuxième approche consiste à retenir les pluies d’intensité supérieure à un seuil donné. Ce seuil doit être suffisamment élevé de sorte que seulement quelques événements de pluie le dépassent chaque année. 

Les caractéristiques des précipitations varient à travers le monde selon les régions et la période de l’année. Ainsi, il est difficile de déterminer des seuils de précipitation fixes pour définir les pluies extrêmes de manière globale. 

Environnement et Changement climatique Canada utilise certains seuils selon la région pour définir ses critères d’alertes météo publiques. Par exemple, une pluie torrentielle au Québec, en Ontario et dans les Prairies, correspond à un seuil de 50 mm ou plus de pluie par heure. 

 
Facteurs favorisant les pluies extrêmes 

Plusieurs facteurs conditionnent la génération de pluies extrêmes, comme l’humidité et la stabilité atmosphérique.

En effet, l’humidité est influencée par la température : la proportion de vapeur d’eau dans l’atmosphère augmente à raison de 7 % par degré Celsius. Cet apport d’humidité favorise des quantités de pluie plus importantes. Une pluie extrême correspond à une soudaine décharge de l’humidité atmosphérique, diminuant la quantité d’eau contenue dans l’atmosphère. Ce type de processus est notamment associé aux pluies extrêmes des orages en été.

La stabilité atmosphérique, quant à elle, est influencée par la différence (le gradient) de température entre l’air à la surface et en altitude, et sa saturation en eau. Plus l’air à la surface est chaud et humide par rapport à l’air en altitude, plus il s’élève rapidement et a tendance à produire des orages et pluies sévères.

D'autres facteurs importants influencent les pluies extrêmes comme les changements dans les patrons de circulation atmosphérique de même que le nombre et les trajectoires des ouragans extratropicaux.

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