Pluies extrêmes
Les impacts des pluies extrêmes sont ressentis surtout dans le sud de la province et dans les régions côtières. Parmi les principaux impacts, on compte un risque plus élevé de crues et d’inondations pluviales, l’érosion des sols et la diminution de la qualité de l’eau.
Ces impacts peuvent également engendrer des conséquences sur les :
infrastructures
santé et sécurité publique
environnement naturel
plan économique
Infrastructures et services essentiels
Les pluies extrêmes sont l’une des plus grandes causes de détérioration des infrastructures publiques et privées, notamment :
Les bâtiments (extérieur et intérieur)
Les routes
Les réseaux de canalisation des eaux pluviales et usées
Les ponts
Les ponceaux
Certaines caractéristiques des milieux urbains les rendent plus vulnérables aux épisodes de forte pluie, surtout s’ils se produisent en peu de temps. Les égouts unitaires présents dans plusieurs municipalités du Québec acheminent à la fois les eaux usées et les eaux de pluie vers les stations d’épuration. Lorsqu’il pleut intensément et qu’il y a un débit soudainement plus élevé, la capacité de transport de ce type de système peut rapidement être dépassée, entrainant un risque accru de refoulement.
Les milieux urbains sont souvent couverts en grande partie par des surfaces imperméables, comme le béton et l’asphalte. Contrairement aux milieux naturels, ces surfaces ne permettent pas l’absorption de l’eau par le sol, ce qui favorise son accumulation et son ruissellement plus rapide.
Ce phénomène est particulièrement problématique dans des zones propices à l’accumulation, telles que :
Les routes avec un nivellement inadéquat
Les entrées de garage en contre-pente
Les infrastructures souterraines résidentielles, commerciales et liées aux réseaux de transport
Environnement naturel
Les pluies abondantes et les inondations qu’elles engendrent ont des conséquences sur les milieux naturels et sur la biodiversité.
Biodiversité
Le ruissellement des pluies extrêmes transporte une grande quantité de particules de sol vers les écosystèmes d’eau douce et marins situés près des rivages. Ce phénomène est amplifié dans les zones où l’occupation du sol est plus propice, comme c’est le cas avec l’agriculture, l’urbanisation et la déforestation.
L’apport excessif de sédiments et de nutriments contribue à l’eutrophisation des plans d’eau, un processus qui favorise la croissance d’algues et de cyanobactéries. Ces dernières peuvent prendre le dessus sur d’autres espèces aquatiques, perturbant ainsi l’équilibre des écosystèmes et affectant les espèces qui vivent dans le plan d’eau ou qui en dépendent.
Le cycle de vie de plusieurs espèces d’insectes est fortement lié aux variations saisonnières et environnementales. Des pluies plus intenses et fréquentes lors du développement des larves d’une espèce pourraient réduire ses chances de survie. De même, les activités quotidiennes de certaines espèces, telles que la recherche de nourriture chez les insectes pollinisateurs, pourraient aussi être perturbées s’il pleut plus fréquemment à certaines périodes de la journée.
Milieux naturels
Les pluies extrêmes peuvent également provoquer d’autres phénomènes climatiques qui endommagent les environnements naturels de façon graduelle ou soudaine, comme les glissements de terrain ou l’érosion et la submersion côtières. Ces aléas peuvent causer la destruction de certains habitats côtiers et en pente.
Santé, sécurité et bien-être
Les différents impacts des pluies extrêmes sur l’environnement bâti et naturel engendrent de nombreuses conséquences sur la santé, la sécurité et le bien-être des populations.
Impacts physiques et maladies
Les inondations induites par les pluies extrêmes peuvent causer diverses blessures ainsi que des risques d’hypothermie et de noyade. Les risques d’électrocution, de coupures et d’autres blessures augmentent pendant l’événement et en période de rétablissement à cause de structures fragilisées et de l’utilisation accrue d’outils dangereux. Elles augmentent aussi le risque d’intoxication au monoxyde de carbone en raison de l’utilisation de génératrices et d’appareils de chauffage ou de cuisson d’appoint lors de pannes d’électricité.
Les pluies extrêmes peuvent aussi favoriser la propagation de maladies. La diminution de la qualité de l’eau accroit le risque de maladies gastro-intestinales par la transmission de pathogènes comme les virus, les bactéries et les parasites. Les mares d’eau temporaires peuvent aussi favoriser la croissance de moustiques, des vecteurs potentiels de maladies comme le virus du Nil occidental. Finalement, les bâtiments mal protégés, entretenus ou nettoyés à la suite d’une inondation risquent de rapidement développer des problèmes de moisissures. Ces dernières peuvent entraîner des troubles respiratoires, comme l’asthme ainsi que des réactions allergiques.
Détresse psychologique
Les pertes matérielles, les coûts engendrés et l’incertitude qui découlent des impacts des pluies extrêmes affectent l’état psychologique des ménages inondés. Ces effets sont encore plus marqués lorsqu’il y a un manque de soutien social et financier. Les symptômes de stress post-traumatique sont fréquents chez les personnes exposées aux inondations ainsi que chez les premiers répondants.